Km 1910 - Rock Island, Illinois
J'ai donc quitté Chicago après 3 jours de "repos" dans une auberge de jeunesse vraiment tip top et des gens de toutes nationalités, et notamment avec 2 Egyptiens super sympas, un Chilien, et un Canadien (qui parlait le Français... Alors ça c'était bien agréable je dois dire...!) qui m'a emmené au théâtre assister à un spectacle "d'improvisation" dont je n'ai quasiment rien compris mais cela reste toujours une expérience intéréssante...).
Chicago depuis le lac Michigan, by night
Après la pose photo du matin avant le départ avec les 2 égyptiens (il faut qu'ils me l'envoient !!), je prends la route 66 (oui oui la 66), mais pour quelques kms seulement, car je n'ai pas l'intention d'aller à Santa Monica (Sud de la Californie, proche de Los Angeles) et de toute façon elle passe trop au Sud pour moi. C'est bien ici, à Chicago, que commence (ou finit) cette route mythique, qui n'existe plus aujourd'hui que sur quelques tronçons depuis son déclassement en 1985...
Je poursuis donc ma route vers l'Ouest, par la route 66 puis 34, et il me faut quasiment 70 kms pour véritablement sortir de l'agglomération de Chicago, sur une longue avenue bordée de centres commerciaux et d'innombrables concessionaires automobiles aux parkings remplis de pick-up et quelques (très) belles voitures.
J'avais repéré un camping qui était fort bien placé sur ma route, 110 kms à l'Ouest de Chicago, malheureusement il n'est ouvert qu'aux membres d'un club dont je ne fais évidemment pas partie.
La personne de l'accueil fait alors tout son possible pour me trouver un coin où planter ma tente, appelle son fils qui tient une location de canoe kayaks à 5 miles pour lui demander s'il est possible pour moi de m"installer.
Banco ! J'arrive sur les lieux et y trouve des gens d'une gentillesse rare : ils me proposent de m'installer gratuitement où bon me semble (terrain au bord de l'eau), m'invitent au restaurant qu'ils tiennent (le patron m'a quand même offert 3 Budweiser et un client une quatrième...) Je demande une pizza pour "éponger" un peu tout ça, et la patron insiste, il m'offre le repas. Vraiment cool ce gars là, dans son petit bar paisible au bord de la "Fox River".
Le lendemain je suis moins à la fête, il fait chaud et surtout lourd, c'en est infernal. Une journée bien bien pourrie comme on les aime: pas de motivation, je ne trouve pas de nourriture et je n'arrête pas de transpirer, puis je manque rapidement d'eau... La seule satisfaction est la rencontre de Gary, cet Américain de 74 ans qui passe son temps sur son vélo, après avoir parcouru en long en large et en travers les USA. Il me donne plein de conseils pour mon itinéraire, et m'encourage vivement pour la suite de mon trip. Un bon moment au bord de la "6".
J'arrive HS à un camping au milieu des champs de maïs, infesté de moustiques et aux sanitaires douteux... Mais c'est seulement 10 $ et de toute façon il n'y a rien à des miles à la ronde. La propriétaire, super sympa, me propose de m'emmener à Sheffield, le village le plus proche, pour faire quelques courses car je n'ai plus rien à manger ni à boire. Merci à elle pour son accueil !!
Après une nuit blanche (il fait trop lourd, impossible de m'endormir), je quitte le camping à 7h espérant des coins au climat plus agréable... La matinée n'est qu'un calvaire, j'avance je ne sais comment, commencant à durement ressentir les effets de ma nuit blanche, et j'arrive à Geneseo, grosse bourgade du coin, avec une tête à faire peur...
Et bizzarement (comme quoi), en 1 heure tout change : je prends un café/cookies au Mc Do, et je remonte sur mon vélo. Le vent se remet à souffler,comme hier, mais aujourd'hui il vient de l'Ouest. En quelques instants l'air devient bien plus respirable, le soleil tape mais n'est pas gênant pour autant.
Il ne m'en faut pas plus : je fais mes 40 kms jusqu'à Rock Island sans problème, bien requinqué, et y trouve comme prévu un camping KOA tip top, avec tout le confort qu'on peut espérer (même le wi-fi !!), un grand supermarché à 2 pas. Une recette simple pour repartir sur de bonnes bases !!